Chauffage au Bois : une source significative de pollution de l’air

Le chauffage domestique au bois, source d’énergie adoptée comme alternative aux énergies fossiles, peut néanmoins être une source significative de pollution de l'air lorsqu’il est utilisé dans de mauvaises conditions.

Lorsque vous brûlez du bois, divers polluants sont libérés dans l'air : des particules (PM₁₀ et PM_2,5), des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), des oxydes d'azote (NOx), des composés organiques volatils (COV), du monoxyde de carbone (CO), et dans une moindre mesure, du dioxyde de soufre (SO₂).

En Nouvelle-Aquitaine, le chauffage au bois est responsable de 29% des émissions de particules PM₁₀ et de 51% des PM_2,5. Ces émissions proviennent en grande partie des foyers ouverts, mais aussi des foyers fermés type inserts ou poêles à bois anciens et peu performants.

En hiver, lorsque les conditions météorologiques favorisent l'accumulation des polluants (anticyclone, inversion de température), le chauffage au bois peut représenter jusqu'à 90% des PM₁₀ mesurées   (moyenne journalière). 

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Évolution temporelle des concentrations en PM10 et des fractions issues de la combustion de la biomasse et de la combustion de fuel fossile - station de Talence (33) - année 2023

Le chauffage au bois n'est pas seulement une source de pollution pour l'air extérieur, mais il peut également avoir un impact néfaste sur la qualité de l'air à l'intérieur des habitations, surtout lorsque certaines pratiques sont négligées :

• Un foyer ouvert plutôt qu'un insert, un poêle, ou une chaudière à bois peut significativement accroître les émissions de polluants. 
• L'utilisation de bois humide ou de qualité médiocre, tel que le bois traité ou de récupération, peut aggraver les émissions polluantes. 
• Un appareil vétuste et mal entretenu constitue une source potentielle de pollution accrue.