La Carte stratégique Air (CSA) est un outil de diagnostic qui permet de repérer les zones plus ou moins affectées par la pollution de l’air au sein d’un territoire. Elle fournit une aide à la décision dans le cadre de la planification urbaine, en particulier dans le choix d’implantation d’un bâtiment à usage sensible (par exemple une crèche, une école, un hôpital)
Comprendre l’exposition à la pollution de l’air
La Carte Stratégique Air (CSA) représente, à l’échelle d’un territoire, l’exposition de la population à la pollution de l’air.
Elle met en évidence :
- les zones où la qualité de l’air est la plus dégradée,
- le nombre d’habitants concernés,
- les niveaux de pollution auxquels ils sont exposés.
Conçues par Atmo Nouvelle-Aquitaine selon une méthode harmonisée à l’échelle nationale, les CSA permettent de comparer la situation aux valeurs limites réglementaires, aux valeurs limites proposées par la nouvelle directive européenne et aux recommandations de l’OMS.
Comment sont-elles élaborées ?
Les CSA s’appuient sur trois polluants majeurs :
- les particules grossières PM10
- les particules fines PM2,5,
- le dioxyde d’azote NO2.
Pour les particules, les concentrations annuelles à l’échelle de la rue sont moyennées sur 3 ans afin de réduire l’influence des conditions météorologiques.
Pour le NO2, lié surtout au trafic routier, seule la dernière année disponible est prise en compte. Cela permet de refléter rapidement l’effet des évolutions du parc automobile ou des aménagements routiers, alors que les concentrations de NO2 sont en baisse depuis plusieurs années.
Les CSA sont mises à jour au maximum tous les 3 ans afin de rester un reflet fidèle de la situation locale.
Pourquoi plusieurs seuils de référence ?
Les cartes présentent 3 repères :
- Les seuils recommandés par l’OMS
- La valeur limite 2030, plus stricte, issue de la nouvelle directive européenne adoptée en 2024.
- La valeur limite actuelle, définie par la réglementation en vigueur,
Cette triple référence permet de mesurer l’écart entre la situation actuelle et les objectifs de qualité de l’air à atteindre d’ici 2030 et les recommandations de l’OMS plus strictes.