Bassin industriel de Lacq : les COV passés à la loupe grâce à un PTR-MS

C'est une première dans le réseau d'Atmo France, et ça s'est passé dans le bassin industriel de Lacq dans les Pyrénées-Atlantiques : pendant 1 an 1/2, Atmo Nouvelle-Aquitaine a utilisé un appareil novateur, appelé PTR-MS, pour mesurer une large gamme de polluants gazeux avec une haute précision. 5 communes où des odeurs sont régulièrement signalées par les habitant.es ont accueilli ces mesures. Les résultats viennent de sortir : 17 molécules ou groupes de molécules se distinguent.

17 molécules majoritaires retrouvées dans l'air

Parmi les molécules ou groupes de molécules suivi.es en continu, Atmo Nouvelle-Aquitaine en a repéré 17 dont les concentrations étaient plus importantes. Certaines étaient clairement liées aux activités industrielles du bassin de Lacq : DMS/éthymercaptan, éthanol, DMSO… Tandis que pour d’autres, les activités industrielles n’étaient pas l’unique source. Par exemple l'acétonitrile et l'acide acétique peuvent aussi être rejetés par la végétation, les gaz d'échappement des véhicules ou la combustion de biomasse.

Sur certains sites, les concentrations ont ponctuellement dépassé 100 ppb. Mais les VTR sub-chroniques et aiguës existantes n’ont, pour la plupart, pas été dépassées.

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Florie Francony, ingénieure étude

Texte

Les plates-formes industrielles du bassin de Lacq émettent différents composés organiques volatils (COV) dans l’atmosphère. En 2020, le PTR-MS a été installé afin d’en suivre un grand nombre sur de longues périodes et d’identifier leur impact sur la qualité de l’air et leur origine. Plusieurs raisons à cela : il en existe une multitude et des riverains se plaignent régulièrement d'odeurs. De plus, on sait que certains COV ont un impact négatif sur la santé et qu'ils peuvent conduire à la formation d’aérosols organiques secondaires (AOS), même quand leur concentration dans l'air est très faible.

Florie Francony, ingénieure référente PTR-MS chez Atmo Nouvelle-Aquitaine

5 sites étudiés en 1 an et 1/2

D'août 2020 à janvier 2022, Atmo Nouvelle-Aquitaine a traqué un panel de composés gazeux grâce à un PTR-MS. Cette étude a été réalisée successivement en 5 endroits du bassin de Lacq : Lacq, Arance, Maslacq, Abidos puis Mourenx.

Localisation du PTR-MS d'Atmo Nouvelle-Aquitaine dans le bassin de Lacq d'août 2020 à janvier 2022

Carte de la localisation du PTR-MS dans le bassin de Lacq d'août 2020 à janvier 2022

Titre

Le PTR-MS, comment ça marche ?

Encore très peu déployé dans le réseau des Aasqa, le PTR-MS permet de mesurer simultanément un grand nombre de gaz présents dans l'air, parfois même à l’état de traces. Derrière cet acronyme se cache un spectromètre de masse par réaction de transfert de proton. Cet appareil ionise les gaz pour ensuite les identifier et les quantifier par spectrométrie de masse. Cette technique sophistiquée permet de mesurer de très faibles concentrations de polluants gazeux sur des pas de temps très courts.

Une 2de étude a pris le relais pendant 6 mois à partir de l'été 2022

En juillet 2022, nous avons lancé une seconde étude pour compléter les résultats de la première. L'objectif est double :

mieux caractériser la plateforme industrielle Chem’pôle 64 de Mourenx en allant rechercher les concentrations maximales ;
renouveler l’étude d’un site à proximité de la plateforme Induslacq.

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