Qualité de l’air près de la zone industrialo-portuaire de Bassens (33)

Publié le 19 novembre 2025

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La zone industrialo-portuaire (ZIP) de Bassens, située au nord de Bordeaux (Gironde), regroupe un ensemble d’activités industrielles et logistiques susceptibles d’émettre divers composés organiques volatils (COV) dans l’atmosphère. Certains de ces composés peuvent avoir un impact sur la qualité de l’air et la santé, même à de faibles concentrations.

Entre avril 2024 et mars 2025, Atmo Nouvelle-Aquitaine a mené une étude de la qualité de l’air autour de cette zone, à la demande de la DREAL (Direction régionale de l’environnement) et en partenariat avec le Secrétariat Permanent pour la Prévention des Pollutions et des risques Industriels (SPPPI) de la presqu’île d’Ambès.

L’objectif : mieux connaître les composés gazeux présents dans l’air à proximité de la ZIP de Bassens.

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Ces COV peuvent provenir de la combustion (moteurs, chaudières, feux), des activités industrielles, ou être émis naturellement. Certains ont un impact sur la santé (irritations, effets à long terme) ou participent à la formation de pollution atmosphérique (ozone, particules, etc.).

Comment l’étude a été réalisée ?

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Atmo Nouvelle-Aquitaine a utilisé un appareil très précis, un PTR-MS (spectromètre de masse par réaction de transfert de proton), capable de mesurer en continu les concentrations de nombreuses molécules gazeuses dans l’air.

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Les mesures ont eu lieu successivement sur 4 sites différents à proximité de la ZIP de Bassens :

  • site 1 : du 20 avril au 1er juillet 2024
  • site 2 : du 4 juillet au 6 octobre 2024
  • site 3 : du 9 octobre 2024 au 8 janvier 2025
  • site 4 : du 9 janvier au 24 mars 2025

Un site de comparaison à Mérignac (zone urbaine sans influence industrielle directe) a servi de référence.

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Ce qui a été mesuré

Au total, 24 composés ou groupes de composés ont été suivis en continu dont le méthanol, le propène, l’acétaldéhyde, le toluène, l’acétone / propanal,...

Des mesures complémentaires ont aussi été faites pour l’hexane, le cyclohexane, le 1,3 butadiène et le formaldéhyde à l’aide de prélèvements passifs. Seuls les sites les plus proches d’industries utilisant ou émettant ces molécules ont bénéficié de ce type de mesure.

Principaux résultats 

Des niveaux globalement faibles mais variables selon les sites 

Parmi les 24 molécules suivies, 13 molécules ou groupes de molécules ressortent comme prédominants à proximité de la ZIP de Bassens en raison de leurs concentrations moyennes et maximales plus élevées, dont le méthanol ou encore l’acétone / propanal. 

Les sites 1 et 3, situés au plus près des installations industrielles et dans des zones de moindre dispersion atmosphérique, ont présenté les concentrations les plus importantes

Le site 4, plus éloigné, est celui où les niveaux sont les plus faibles

Respect des valeurs seuils 

Le benzène est la seule molécule réglementée. Les concentrations mesurées n’ont dépassé ni l’objectif de qualité (2 µg/m³), ni la valeur limite annuelle (5 µg/m³), même à proximité immédiate de la ZIP. Cette comparaison reste toutefois indicative, la campagne étant ponctuelle et non annuelle

Les concentrations mesurées sont restées inférieures aux seuils sanitaires connus, appelés VTR (valeurs toxicologiques de référence), sauf pour le groupe acroléine + 2méthylpropène. 

La technologie PTR-MS ne permet pas de distinguer précisément l’acroléine et le 2-méthylpropène dont la VTR est connue uniquement pour l’acroléine (dépassement sur les 4 sites de l’étude et le site de référence de Mérignac). Cependant, l’analyse des spectres de masse montre que les pics les plus élevés ne sont pas attribuables à l’acroléine seule. 

D’où viennent ses composés ? 

Les analyses montrent que plusieurs sources contribuent à la pollution locale : 

  • Les activités industrialo-portuaires, responsables de composés comme le méthanol, l’acroléine + 2-méthylpropène, le toluène, l’acétylacétone, le styrène, l’acétone / propanal, le toluène,… 
  • Les émissions naturelles : la végétation libère aussi des COV tels que l’acide acétique, le méthanol, l’éthanol,… 
  • Les activités urbaines comme le trafic routier et la combustion de la biomasse, sont sources d’éthanol, d’acétaldéhyde, de propène,… 

Les conditions météorologiques (vents faibles, températures élevées) peuvent favoriser l’accumulation temporaire de ces polluants.

Autres composés suivis 

Les mesures par prélèvements passifs d’hexane, cyclohexane, 1,3-butadiène et formaldéhyde n’ont montré aucun dépassement des seuils sanitaires connus. 

Les niveaux de concentration du 1,3-butadiène et du formaldéhyde à proximité de la ZIP de Bassens sont équivalents à des concentrations hors influence industrielle mais avec une influence du trafic routier.
 

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En résumé : que retenir ?
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L’étude a permis une photographie fine et inédite des composés gazeux à proximité de la ZIP de Bassens. 

  • Une contribution multisource : les activités de la ZIP de Bassens contribuent aux concentrations de plusieurs composés gazeux, mais elles ne sont pas les seules sources : le trafic routier, le chauffage, les sources naturelles sont prédominantes pour certains composés.
  • Un respect des seuils réglementaires et sanitaires : les niveaux de benzène et des autres COV restent globalement maîtrisés 

Cette étude fournit une base de connaissances solide et transparente sur la qualité de l'air locale. Elle met en lumière la complexité des sources de pollution et offre des données précieuses pour orienter les actions futures de surveillance et de prévention des risques.
 

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Lire le rapport complet et sa synthèse

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PTR-MS Atmo Nouvelle-Aquitaine

Étude de la qualité de l’air à proximité de la zone industrialo-portuaire de Bassens (33)

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