Ce qui a été mesuré
Au total, 24 composés ou groupes de composés ont été suivis en continu dont le méthanol, le propène, l’acétaldéhyde, le toluène, l’acétone / propanal,...
Des mesures complémentaires ont aussi été faites pour l’hexane, le cyclohexane, le 1,3 butadiène et le formaldéhyde à l’aide de prélèvements passifs. Seuls les sites les plus proches d’industries utilisant ou émettant ces molécules ont bénéficié de ce type de mesure.
Principaux résultats
Des niveaux globalement faibles mais variables selon les sites
Parmi les 24 molécules suivies, 13 molécules ou groupes de molécules ressortent comme prédominants à proximité de la ZIP de Bassens en raison de leurs concentrations moyennes et maximales plus élevées, dont le méthanol ou encore l’acétone / propanal.
Les sites 1 et 3, situés au plus près des installations industrielles et dans des zones de moindre dispersion atmosphérique, ont présenté les concentrations les plus importantes.
Le site 4, plus éloigné, est celui où les niveaux sont les plus faibles.
Respect des valeurs seuils
Le benzène est la seule molécule réglementée. Les concentrations mesurées n’ont dépassé ni l’objectif de qualité (2 µg/m³), ni la valeur limite annuelle (5 µg/m³), même à proximité immédiate de la ZIP. Cette comparaison reste toutefois indicative, la campagne étant ponctuelle et non annuelle.
Les concentrations mesurées sont restées inférieures aux seuils sanitaires connus, appelés VTR (valeurs toxicologiques de référence), sauf pour le groupe acroléine + 2méthylpropène.
La technologie PTR-MS ne permet pas de distinguer précisément l’acroléine et le 2-méthylpropène dont la VTR est connue uniquement pour l’acroléine (dépassement sur les 4 sites de l’étude et le site de référence de Mérignac). Cependant, l’analyse des spectres de masse montre que les pics les plus élevés ne sont pas attribuables à l’acroléine seule.
D’où viennent ses composés ?
Les analyses montrent que plusieurs sources contribuent à la pollution locale :
- Les activités industrialo-portuaires, responsables de composés comme le méthanol, l’acroléine + 2-méthylpropène, le toluène, l’acétylacétone, le styrène, l’acétone / propanal, le toluène,…
- Les émissions naturelles : la végétation libère aussi des COV tels que l’acide acétique, le méthanol, l’éthanol,…
- Les activités urbaines comme le trafic routier et la combustion de la biomasse, sont sources d’éthanol, d’acétaldéhyde, de propène,…
Les conditions météorologiques (vents faibles, températures élevées) peuvent favoriser l’accumulation temporaire de ces polluants.
Autres composés suivis
Les mesures par prélèvements passifs d’hexane, cyclohexane, 1,3-butadiène et formaldéhyde n’ont montré aucun dépassement des seuils sanitaires connus.
Les niveaux de concentration du 1,3-butadiène et du formaldéhyde à proximité de la ZIP de Bassens sont équivalents à des concentrations hors influence industrielle mais avec une influence du trafic routier.