Depuis octobre, de nouveaux préleveurs de pesticides sont installés dans les communes de L’Houmeau et Saint-Vivien (agglomération de La Rochelle). Cette nouvelle campagne de mesures, réalisée par Atmo Nouvelle-Aquitaine à la demande de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle, vise à mieux documenter la présence de pesticides dans l’air.
Deux nouveaux sites de mesure dans un contexte sensible
Une étude exploratoire du risque de cancers pédiatriques & adolescents – jeunes adultes (AJA) en Charente-Maritime financée par la ligue contre le cancer en Charente-Maritime, a été relayée dans le journal Le Monde en mars 2025. Cette étude faisait ressortir dans une de ces méthodes exploratoires, 3 communes autour de La Rochelle (Saint-Rogatien, Saint-Vivien, L’Houmeau) ayant davantage de risque de cancers pédiatriques. Les différentes méthodes utilisées présentent toutefois des résultats discordants. Dans ce contexte, la Communauté d’Agglomération de La Rochelle a sollicité Atmo Nouvelle-Aquitaine.
Deux nouveaux sites de prélèvements - Saint-Vivien et L’Houmeau - viennent ainsi compléter les mesures déjà réalisées à Montroy, sur un territoire marqué par les grandes cultures.

© Atmo Nouvelle-Aquitaine
Objectifs de la campagne
La campagne de mesure, prévue du 6 octobre au 15 décembre 2025, couvre la période d’automne, caractérisée par de nombreux traitements herbicides sur les céréales d’hiver.
Elle permet :
- d’évaluer la présence de pesticides dans l’air ambiant,
- de comparer les résultats aux mesures déjà disponibles sur Montroy,
- d’enrichir les connaissances sur l’exposition des populations au sein de l’agglomération de la Rochelle.
Un suivi régional depuis plus de 20 ans
Atmo Nouvelle-Aquitaine mesure les pesticides dans l’air depuis 2001, sur différents types d’environnements (zones viticoles, vergers, cultures céréalières, zones urbaines).
Ces campagnes alimentent les réflexions nationales et régionales dans le cadre du plan Écophyto, des travaux de l’Anses et du Plan national Santé Environnement (PNSE) décliné au plan local à travers le PRSE.
Elles complètent aussi le suivi local, engagé dès 2021 par l'Agglo de La Rochelle, qui avait révélé à Montroy des concentrations inédites en prosulfocarbe.