Publié le 25 mars 2025
Depuis 2008, Atmo Nouvelle-Aquitaine est en charge de la surveillance de l’impact de l’activité de la Centrale Énergie Déchets de Limoges Métropole (CEDLM) sur la qualité de l’air. Les polluants mesurés dans le cadre de cette surveillance sont les dioxines-furanes et les métaux lourds ; dans l’air ambiant et les retombées atmosphériques, ainsi que dans le lait de vache, le miel et les légumes (choux) pour les dioxines et les furanes.
Pendant la campagne de mesure de 2024, la fragilité d’un poteau de soutènement a contraint l’installation à arrêter toute activité à partir de juillet 2024. La campagne de mesure a donc dû être écourtée. En raison de cet incident, le plan de surveillance pour l’année 2024 est incomplet, la CEDLM n’ayant pu reprendre son activité qu’en décembre.
Les prélèvements ayant pu être réalisés et présentés dans ce rapport sont les suivants :
- Métaux dans les retombées atmosphériques (10 jours de prélèvement/30)
- Dioxines-furanes dans les retombées atmosphériques (10 jours de prélèvement/30)
- Mercure gazeux dans l’air ambiant (4 jours de prélèvement/14)
- Chrome VI dans l’air ambiant (4 jours de prélèvement/7)
- Dioxines-furanes dans les végétaux
- Dioxines-furanes dans le lait
- Dioxines-furanes dans le miel
Ces mesures étant réalisées sur des périodes incomplètes, les résultats sont donnés à titre indicatif uniquement et ne sont pas comparables aux mesures réalisées les années précédentes.
Pour les 17 congénères les plus toxiques de dioxines-furanes mesurés dans les retombées atmosphériques, une majorité a une concentration inférieure au seuil de quantification analytique. La dioxine de Seveso (2,3,7,8 TCDD) n’a été quantifiée sur aucun des sites. Les concentrations sont toutes très faibles.
Pour la biosurveillance, les concentrations en dioxines-furanes sont faibles dans le lait de vache, le miel et les choux. A titre indicatif, elles sont inférieures aux niveaux d’intervention fixés par la Commission Européenne : respectivement 1.75 pg I-TEQ OMS max/g de matière grasse pour le lait, 0.30 pg I-TEQ/g de produit pour le miel et 0.30 en pg I-TEQ max OMS/g de poids frais pour les légumes.
Parmi les 13 métaux lourds suivis dans les retombées atmosphériques, le thallium, le cobalt, l’antimoine, le mercure et le chrome VI n’ont été quantifiés sur aucun des sites de prélèvement. Les concentrations pour l’arsenic, le cadmium, le plomb, le nickel, le vanadium et le chrome sont légèrement plus importantes sur le site « SEHV » que sur les autres. En effet, ce site est situé proche de la CEDLM et a été beaucoup exposé pendant la période de mesure réduite (43 % du temps sous les vents). Il en est de même pour le site « DPGD » pour l’arsenic et le chrome. Il est cependant plus éloigné et a été peu exposé (13% sous les vents). A titre indicatif, les niveaux relevés sont inférieurs aux valeurs de référence suisses et allemandes pour les métaux qui en possèdent (arsenic, cadmium, nickel et plomb).
Le chrome VI et le mercure gazeux n’ont pas été quantifiés sur les prélèvements en air ambiant.

