Plateforme industrielle de Lacq - Mesures complémentaires de la qualité de l’air dans l’environnement de la plateforme industrielle de Lacq (64) du 27/07/2017 au 02/10/2017

Publié le 15 mai 2018

Description

Conclusions :

Des mesures de NOx, O3, SO2, H2S, PUF et granulométrie de particules, de BTEX, mercaptans et composés soufrés, d’acrylonitrile et de formaldéhyde et enfin de composés ioniques ont été réalisées par différentes méthodes de mesures en août/septembre 2017 autour de la plateforme industrielle de Lacq.

Les principaux résultats de ces 8 semaines de mesures sont les suivants :

Dioxyde d’azote (NO2) et ozone (O3) :

  • Aucun dépassement des seuils d’information/recommandations et d’alerte n’est observé pour le NO2 et l’O3.

Dioxyde de soufre (SO2) :

  • Le seuil d’information/recommandations du SO2 a été dépassé deux fois au cours de la période de mesures à la station fixe de Lacq.
  • Le seuil d’alerte n’a pas été dépassé.
  • La rose de pollution à la station fixe de Lacq montre que les concentrations les plus élevées en SO2 sont observées pour des directions de vents provenant de la plateforme industrielle de Lacq.
  • Les concentrations en SO2 sont corrélés avec les périodes d’arrêt de l’Unité de Revalorisation du Soufre d’Arkema et donc avec les périodes de torchage d’Arkema et de la SOBEGI.
  • Au vu de l’ensemble des données de SO2 : l’ajout d’une mesure complémentaire au Nord de la plateforme industrielle de Lacq ne semble pas optimiser le dispositif de mesures tel qu’il existe actuellement dans le cadre des procédures d’alerte

Hydrogène sulfuré (H2S) :

  • Sur les 2 mois de mesures, le seuil de gêne olfactive est dépassé 1 % du temps à Lacq et 3 % du temps à Maslacq.
  • Le maximum des concentrations (43.3 μg/m3 en moyenne horaire) est atteint à Maslacq le 27 août. A cette période, la concentration en H2S dépasse pendant 1h la valeur toxicologique de référence (inhalation aigue) qui est de 42 μg/m3.
  • Les roses de pollution (Lacq et Maslacq) montrent que les concentrations les plus importantes en H2S sont observées pour des vents provenant de la direction de la plateforme industrielle de Lacq.
AVERTISSEMENT : En novembre 2020, des investigations ont montré que les concentrations en H2S pouvaient être dépendantes de la présence de COV (composés organiques volatils) soufrés. La présence d’interférences sur ces mesures a été observée suite à la confrontation des mesures d'H2S réalisées en continu par l'analyseur dédié de la station de Lacq avec les mesures de COV effectuées par un PTR-MS déployé dans le bassin de Lacq dans le cadre d'une étude exploratoire. Les concentrations en H2S peuvent donc refléter les concentrations d'H2S et de divers COV soufrés d'origine industrielle pas encore quantifiés à ce jour. D’autres investigations sont actuellement en cours.

Particules Ultra Fines (PUF) [de 20 à 200 nm] et granulométrie des particules de 265 nm à 9 μm :

  • La répartition entre les différentes classes de taille des PUF (de 20 à 200 nm de diamètre moyen) est globalement identique à la répartition des PUF observée à la station de fond urbain de Talence (Bordeaux).
  • Par contre les profils journaliers moyens des PUF entre Lacq et Talence sont différents semblant indiquer qu’une partie des sources est différentes.
  • Les roses de pollution des PUF les plus fines (de 20 à 50 nm) montrent que les concentrations les plus importantes sont observées pour des directions de vents provenant de la plateforme industrielle de Lacq. Cette observation est beaucoup moins visible pour les PUF plus grossières (de 70 à 200 nm).
  • Les différentes classes de taille des particules (de 20 nm à 9 μm) ne sont pas corrélées avec les polluants gazeux (NOx, SO2,), ce qui ne permet pas de faire le lien entre leur présence et les sources de combustion industrielle de la plate-forme. Cependant, de nombreuses études de recherche et développement ont cours actuellement sur le thème des PUF, des mesures granulométriques et de la spéciation chimique de particules.

Benzène, Toluène, Ethylbenzène, Xylènes (BTEX) :

  • A titre indicatif, aucun dépassement de la valeur limite et de l’objectif de qualité n’est observé pour le benzène en air extérieur.
  • Observatoire régional de l’air 64 / 71
  • Les concentrations en BTEX en air ambiant sont faibles, homogènes entre les différents sites de mesures et globalement stables sur la période de mesures.
  • A titre indicatif, en air intérieur, des concentrations supérieures à la VGAI annuelle du benzène sont observées chez les 2 riverains de Lacq pour l’ensemble des BTEX. Des investigations complémentaires sont réalisées par l’Agence Régionale de Santé sur ce sujet.

Mercaptans et composés soufrés :

  • La plupart des mercaptans mesurés sont inférieurs aux limites de quantification.
  • Pour ceux qui sont quantifiés (notamment DMS, DMDS et CS2) les concentrations sont faibles, homogènes entre les différents sites de mesures et globalement stables sur la période de mesures. Les résultats sont également du même ordre de grandeur que les résultats observés lors des 3 campagnes de mesures réalisées par MASSALIA.

Acrylonitrile :

  • L’ensemble des résultats pour l’acrylonitrile sont inférieurs aux limites de quantification.

Formaldéhyde :

  • Les concentrations en formaldéhyde en air ambiant sont faibles, homogènes entre les 2 sites de mesures et stables sur la période de mesures.
  • Les concentrations en formaldéhyde en air intérieur sont équivalentes aux niveaux habituellement relevés dans les environnements intérieurs. Et elles sont également stables sur la période de mesures.

Composés ioniques :

  • Les concentrations des ions cyanure, sulfate et fluorure sont inférieurs aux limites de quantification.
  • Les ions acétate sont quantifiés sur 4 prélèvements sur 7 et les ions chlorure sont quantifiés sur l’ensemble des 7 prélèvements. Le nombre d’échantillons restreint ne permet pas de conclure quant à une corrélation avec d’autres polluants ou avec des directions de vents.

Perspectives

Au vu des résultats de cette étude ponctuelle, un certain nombre de mesures complémentaires vont être mises en place :

  • Tout d’abord les stations fixes de Lacq et Maslacq vont être équipées d’analyseurs automatiques de H2S courant 2018.
  • L’analyseur en continu de PUF et le granulomètre (GRIMM) seront maintenus à la station fixe de Lacq pour 2018.
  • Des mesures complémentaires de composés ioniques vont être réalisées en décembre 2017 et janvier 2018 et feront l’objet d’une note complémentaire. Plusieurs techniques de prélèvements différentes seront mises en place en parallèle (barbotages, filtres et tubes passifs). De plus, 2 sites seront investigués : la station fixe de Lacq et une commune à quelques kilomètres au Nord de la plateforme, considérée par l’étude de risque sanitaire comme hors de l’influence des émissions des industriels de la plateforme.
    Le but de ces mesures complémentaires est de préciser le rendement de piégeage (pour voir si la totalité des composés ioniques est bien piégée par cette technique de mesures). Le caractère acide des prélèvements sera aussi étudié. L’évolution des concentrations entre l’été 2017 et l’hiver 2017/2018 sera également étudiée. Enfin, ces mesures complémentaires permettront de comparer les concentrations retrouvées à Lacq par rapport à un site de fond.
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