Publié le 2 juin 2025
Dans le cadre de son obligation réglementaire de surveillance de la qualité de l’air dans l’environnement, Saint-Gobain Eurocoustic a confié, depuis 2002, à Atmo Nouvelle-Aquitaine la gestion et l’application de son plan de surveillance autour de son usine implantée à Genouillac, en Creuse.
Saint-Gobain Eurocoustic fabrique des plafonds et panneaux muraux acoustiques en laine de roche, des ossatures métalliques pour plafonds modulaires, des laines techniques conçues pour répondre à des problématiques spécifiques ainsi que des panneaux d’isolation.
Des analyseurs automatiques d’oxydes d’azote (NO, NO2 et NOX), de dioxyde de soufre (SO2), de sulfure d’hydrogène (H2S) et de particules (PM10 et PM2,5) ont été mis en place à l’automne 2024. En complément, des mesures de certains métaux dans les retombées atmosphériques et en air ambiant ont également été réalisées sur la même période. Le site de mesure est situé sur le parking en face de l’usine, à l’Est-Nord-Est de sa cheminée.
Les principales conclusions de l’étude sont les suivantes :
L’évaluation de la qualité de l’air menée à proximité du site industriel Saint-Gobain Eurocoustic montre globalement le respect des seuils réglementaires pour l’ensemble des polluants mesurés.
Concernant les métaux dans l’air ambiant (plomb, arsenic, nickel, chrome, cuivre), les concentrations relevées sont faibles et stables depuis plusieurs années, en deçà des seuils réglementaires. Les retombées de métaux confirment également cette tendance, avec des niveaux en 2024 similaires à ceux des années précédentes, correspondant aux concentrations les plus faibles observées depuis 2012.
Pour les polluants gazeux, les concentrations de dioxyde d’azote (NO₂) restent inférieures aux seuils réglementaires et aux recommandations de l’OMS, bien que légèrement supérieures à celles du site rural de référence « Zoodyssée ». Les valeurs les plus élevées sont associées à des vents provenant de l’ouest à sud-ouest, en direction de l’usine. Le dioxyde de soufre (SO₂) reste en dessous des valeurs limites horaires et journalières, mais dépasse ponctuellement le seuil recommandé par l’OMS. Des niveaux plus élevés sont également associés à des vents en provenance de l’usine.
Pour le sulfure d’hydrogène (H₂S), quelques dépassements du seuil de gêne olfactive et de la valeur toxicologique de référence ont été observés, bien que les moyennes journalières restent très inférieures aux seuils sanitaires. Là encore, les vents dominants indiquent une probable influence du site industriel.
Les mesures de particules révèlent des concentrations en PM10 et en PM2,5 souvent supérieures à celles de sites urbains ou ruraux de comparaison. Bien que les seuils réglementaires aient été respectés, les recommandations de l’OMS (plus stricts) ont été dépassées à plusieurs reprises. Les directions de vent lors des valeurs élevées enregistrées (notamment les 18-19 et 21-22 novembre) indiquent que l’usine pourrait être à l’origine de ces élévations ponctuelles de concentration.

