Publié le 25 juin 2025
La chaufferie du réseau de chaleur Mérignac Centre Energies est située dans la métropole bordelaise. Elle comporte des chaudières biomasse et gaz. Bordeaux Métropole a sollicité Atmo Nouvelle-Aquitaine afin d’évaluer l’impact de la chaufferie sur la qualité de l’air.
Dans un premier temps, une modélisation de la dispersion des rejets atmosphériques a été réalisée, ce qui a permis de définir le plan d’échantillonnage pour les campagnes de mesure.
Deux campagnes de mesure ont été mises en oeuvre : une première pendant l’arrêt de la chaudière biomasse (17/06 au 21/07/2024) et une seconde pendant le fonctionnement de celle-ci (22/01 au 23/02/2025). La chaudière gaz était en fonctionnement pendant les deux périodes. Les polluants suivis sont les oxydes d’azote, le dioxyde de soufre, les particules grossières, les particules fines et les dioxines-furanes (dans l’air ambiant et dans les retombées atmosphériques).
Les objectifs de l’étude sont les suivants :
- Comparer les mesures pendant et hors fonctionnement de la chaudière biomasse
- Comparer les mesures à des sites de référence
- Comparer les mesures à des seuils de référence
- Evaluer l’impact de la chaufferie sur la qualité de l’air
Les principales conclusions de l’étude sont les suivantes :
Au regard des particules PM10 et PM2,5, du dioxyde d’azote et du dioxyde de soufre, l’impact sur la qualité de l’air de la chaufferie est faible en comparaison des émissions des autres sources de pollution urbaine, telles que le trafic routier et le chauffage résidentiel au bois. Ce dernier a pu constituer une source de dioxines-furanes ne pouvant pas être différenciée des émissions de la chaufferie.
Les seuils réglementaires ont été respectés, pour les polluants y étant soumis. Plusieurs recommandations de l’OMS pour les particules ont été dépassées sur le site mobile, mais également sur les stations de référence, témoignant d’un phénomène global sur l’agglomération bordelaise et non local.

