Publié le 5 septembre 2025
Dans le cadre de ses obligations réglementaires de surveillance de la qualité de l’air, Suez RV Sud-Ouest a confié à Atmo Nouvelle-Aquitaine la gestion et l’application de son plan de surveillance 2025 autour du site d’Alvéol, installation de stockage des déchets non dangereux (ISDND) à Peyrat-de-Bellac en Haute-Vienne (87). Ce plan de surveillance annuel est effectué par Atmo Nouvelle-Aquitaine depuis 2011.
Un laboratoire mobile, un préleveur ainsi que des échantillonneurs passifs ont été mis en place dans le but de répondre à ces obligations réglementaires dont la caractérisation de plusieurs molécules odorantes telles que le sulfure d’hydrogène H2S et l’ammoniac NH3 mais aussi la mesure des particules grossières PM10 et de plusieurs métaux : l’arsenic, le plomb, le nickel, le chrome et le cadmium.
La campagne de mesure a eu lieu entre le 26/03 et le 24/04/2025. Les 7 sites habituels ont été instrumentés : 6 sur la commune de Bellac et Peyrat-de-Bellac ainsi qu’un site témoin, en dehors de l’influence d’Alvéol, situé sur la commune de Blond.
Les principales conclusions de cette étude sont les suivantes :
Pour les polluants réglementés (PM10, benzène, arsenic, cadmium, plomb et nickel), les seuils réglementaires sont respectés. Également, les concentrations sont toutes inférieures aux recommandations de l’OMS ainsi qu’aux valeurs toxicologiques de référence (pour les polluants qui en possèdent).
Les concentrations en métaux lourds, ammoniac, amines et composés organiques volatils sont faibles et similaires aux niveaux relevés les années précédentes.
Les concentrations en PM10 observées sont similaires à celles des stations de fond d'Atmo Nouvelle-Aquitaine, ce qui exclut un impact significatif de l'ISDND pour ce polluant.
Concernant le H2S, l’ISDND, situé au sud-sud-est du site « Le Vignaud », a pu impacter celui-ci lors de vents provenant de cette direction (31 % de la période) et également lorsque les vents étaient faibles (15% de la période). Le seuil de gêne olfactive pour le H2S est dépassé pendant une grande partie de la campagne.
Pour ce polluant ainsi que pour les autres composés odorants mesurés par tubes passifs, des gênes olfactives ont pu être ressenties durant la campagne de mesure.
Concernant les odeurs potentiellement perçues, d’une part, elles sont caractérisées par un pic de concentration sur un court laps de temps.
D’autre part, la gêne olfactive est différente d’un individu à l’autre, notamment en fonction de sa sensibilité, de son vécu et de son histoire personnelle. Il n’est pas possible d’évaluer la seule gêne olfactive à l’aide de moyens de mesure de qualité de l’air. C’est un paramètre subjectif qui doit être pris en compte de manière complémentaire aux mesures de qualité de l’air effectuées.
