Impact de l’activité portuaire sur la qualité de l’air, La Rochelle (17) - Bilan 2018

Publié le 25 mars 2019

Description

Ce bilan propose une exploitation des mesures de la station « La Rochelle – La Pallice ». Au-delà de la vérification du respect des valeurs réglementaires, il s’agit de suivre l’évolution de l’impact de l’activité portuaire sur les concentrations en particules fines PM10, en particules très fines PM2,5 et en hydrocarbures non méthaniques.

Sur la base de l’indice Particul’Air, l’activité globale sur la zone de Port Atlantique La Rochelle a conduit à dégrader la qualité de l’air à La Pallice pendant 22 jours en 2018 (contre 18, 14, 13, 11, 11 et 13 de 2012 à 2017).

Particules fines PM10

Comme depuis 2012, les valeurs de protection de la santé humaine et les objectifs de qualité sont respectés sur la station de mesures « La Rochelle – La Pallice ». En revanche les recommandations de l’OMS ne sont pas respectées sur cette station alors qu’elles le sont sur la station de « La Rochelle – Centre ».

En 2018 avec 4,6 μg/m3, l’écart avec la station de référence de « La Rochelle – Centre » est en forte augmentation : c’est le plus fort depuis 2012. Pour la valeur limite portant sur la moyenne journalière, cinq des six dépassements constatés sur la station « La Rochelle – La Pallice » sont attribuables à l’activité locale.

L’impact moyen annuel du Bassin à Flot en 2018 est le deuxième en terme d’importance depuis 2012. L’impact de Chef de Baie a diminué en 2013 et est resté extrêmement stable jusqu’en 2017. En 2018, il a retrouvé le niveau de 2012. En 2018, l’impact des trois zones « Quai Lombard – Anse Saint Marc – Môle d’Escale » est le plus fort observé depuis 2012.
En 2014, le bilan avait mis en évidence l’existence d’une source au nord-ouest de la station. Cette source n’était pas détectée en 2016 mais l’est à nouveau en 2017. En 2018, ce secteur correspond à la plateforme de la Repentie et a l’impact le plus important depuis 2012.
En 2016, une source de particules semble être identifiée au sud-est de la station de mesures. En 2017 et 2018, elle reste observée, mais de façon moins marquée qu’en 2016.

L’activité locale peut donc générer des émissions de particules qui dégradent significativement la qualité de l’air. Afin de suivre ces événements, un seuil de vigilance a été fixé à 100 μg/m3 en moyenne sur une heure. Ce seuil, qui ne correspond à aucune valeur réglementaire, signale une concentration anormalement élevée de particules fines PM10. Afin de suivre le nombre de dépassements de cette valeur directement attribuable à l’activité locale, un indicateur est défini dans ce rapport. Un dépassement de ce seuil de vigilance a été constaté pendant 47 heures (contre 58, 28, 33, 45, 4 et 10 de 2012 à 2017), répartis sur 27 jours (contre 26, 22, 23, 24, 4 et 8 de 2012 à 2017). En 2018, le nombre de dépassements du seuil de vigilance a fortement augmenté par rapport à 2016 et 2017 et a retrouvé un niveau comparable aux années précédentes.

Particules fines PM2,5

L’objectif de qualité est respecté sur les stations de « La Rochelle – Centre » et « La Rochelle – La Pallice ». Les recommandations de l’OMS fixent deux seuils à ne pas dépasser, l’un porte sur les concentrations moyennes annuelles et le second sur les concentrations journalières. Le premier est respecté sur les deux stations ; le second présente des dépassements identiques sur les deux stations.

Hydrocarbures non méthaniques

Les mesures réalisées en 2018 ont un taux de représentativité de 46% ce qui ne leur permet pas d’être représentatives de l’ensemble de l’année.

Sur les périodes couvertes par les mesures, il semble toutefois se dégager une tendance : le pic habituellement observé entre 4 et 10 heures du matin sous les vents des dépôts n’est plus observé qu’entre 7 et 8 heures et a fortement diminué (divisé par 6 par rapport aux années précédentes).

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