Publié le 22 décembre 2025
Depuis 2019, Atmo Nouvelle-Aquitaine conduit des campagnes de surveillance de la qualité de l’air autour du site industriel d’Everglass à Châteaubernard (Charente), spécialisé dans le traitement et la valorisation du verre ménager. Ces suivis successifs visent à caractériser l’impact potentiel de l’installation sur les concentrations en particules et sur les retombées atmosphériques.
La première étude (2019) avait mis en évidence de faibles niveaux de particules grossières (PM10), sans différence notable entre les sites proches de l’usine et le site témoin. En 2023, le dispositif a été renforcé par le suivi en continu des particules grossières (PM10) et fines (PM2,5), le contrôle des retombées atmosphériques et l’analyse de la silice cristalline. Les résultats avaient montré le respect des seuils réglementaires et des recommandations sanitaires, sans impact significatif attribuable à l’activité de l’installation.
En 2025, un nouveau volet de surveillance a été engagé afin de compléter ces précédentes investigations. La campagne a porté sur la caractérisation des particules totales en suspension (TSP) au moyen de jauges Owen installées sur six sites historiques dont le site témoin de Genté. La part de silice cristalline dans les poussières collectées a également été analysée. L’ensemble des mesures s’est déroulé entre fin juin et fin juillet 2025, sur une période d’un mois.
Les principaux résultats obtenus sont les suivants :
- les concentrations en poussières totales (TSP) mesurées varient de 347 à 524 mg/m²/j
- les valeurs les plus faibles sont enregistrées sur Bellevue (347 mg/m²/j) et L’Arche (360 mg/m²/j)
- les valeurs intermédiaires concernent Chausson (424 mg/m²/j) et Mas de la Cour (446 mg/m²/j)
- les niveaux les plus élevés sont observés sur La Pallue (471 mg/m²/j) et sur le site témoin de Genté (524 mg/m²/j).
La comparaison avec les campagnes précédentes met en évidence une diminution globale des dépôts entre 2019 et 2023, suivie d’une légère hausse en 2025, sans retour aux niveaux de 2019.
Les analyses par microscopie électronique à balayage (MEB/EDX) montrent une composition élémentaire dominée par le calcium, le magnésium, le sodium, le silicium et l’oxygène, avec des traces de soufre, fer et manganèse.
Les analyses par diffraction des rayons X (DRX) confirment la présence de phases cristallines telles que la calcite, l’aragonite et la halite sur l’ensemble des sites.
La silice cristalline a été détectée sous forme de quartz dans tous les échantillons, avec des teneurs comprises entre 0,8 et 2,2 % en masse, contre 1,0 % sur le site témoin. Entre 2019 et 2025, la teneur en silice a diminué sur l’ensemble des points de mesure, avec des baisses allant de 15 à 80 % selon les sites.
Les formations géologiques du secteur, majoritairement calcaires, se traduisent par la présence prépondérante de minéraux carbonatés dans les échantillons. L’ensemble des résultats témoigne d’une homogénéité des compositions minérales sur l’ensemble du périmètre étudié.