Cogénération bois SDCL / DALKIA (87) - Plan de surveillance de la qualité de l’air - 2023

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Cogénération bois SDCL / DALKIA
Cogénération bois SDCL / DALKIA

Publié le 6 juillet 2023

Description

Dans le cadre de ses obligations réglementaires de surveillance atmosphérique, l’entreprise SDCL/DALKIA a sollicité Atmo Nouvelle-Aquitaine afin de mettre en oeuvre son plan de surveillance de la qualité de l’air autour du site de cogénération biomasse du Val de l’Aurence à Limoges. Différentes techniques de mesures ont été utilisées afin de caractériser les concentrations en air ambiant et dans les retombées atmosphériques de différents polluants : dioxines et furanes, métaux lourds, hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP),
dioxyde d’azote (NO2), dioxyde de soufre (SO2), benzène, particules grossières (PM10).

A ce titre, une nouvelle campagne de mesures a été réalisée entre février et mars 2023. L’objectif des mesures est d’évaluer l’impact des émissions des activités de la centrale biomasse sur son environnement pour l’année 2023, de suivre l’évolution des concentrations des différents polluants par rapport aux années passées.

Les principales conclusions de cette étude sont les suivantes :

Dioxines et furanes

Retombées atmosphériques

Les concentrations en dioxines-furanes dans les retombées atmosphériques sont du même ordre de grandeur que les années précédentes et restent faibles.

Air ambiant

  • Les concentrations en 2,3,4,7,8-PeCDF sont plus élevées sur le site « Madoumier ». Ce site a été sous des vents en provenance de la direction de l’usine pendant 14 % du temps, elle est donc possiblement à l’origine de cette surconcentration. Les concentrations sont faibles sur les deux sites pour les autres congénères.
  • Pour le site « Durkheim », les concentrations sont similaires à celles mesurées en 2022. Pour le site « Madoumier », les concentrations sont plus élevées qu’en 2022 mais restent bien inférieures aux concentrations les plus élevées mesurées en 2012, 2013 et 2018.

Métaux lourds

Retombées atmosphériques

  • A titre indicatif, pour les métaux qui possèdent une valeur de référence, les concentrations relevées sont largement inférieures aux valeurs existantes.
  • Les concentrations en zinc et en cuivre sur les sites « Madoumier » et « Durkheim » sont supérieures à celles mesurées sur le site de référence « rue des Sapins ». Le site « Madoumier » a été exposé pendant 26% du temps aux vents provenant de la direction de l’usine, le site « Durkheim » 11%. L’usine est donc possiblement à l’origine de cette surconcentration. Pour les autres métaux mesurés, les concentrations sont similaires au site de référence « rue des Sapins ».
  • Pour le manganèse, les concentrations sont plus élevées que les années précédentes sur les sites « Madoumier » et «Durkheim», mais restent bien inférieures aux concentrations maximales mesurées par le passé (573 μg/m²/j sur le site «Madoumier» en 2016 et 91 μg/m²/j sur le site « Durkheim » en 2018).
  • Pour le zinc, les concentrations sont conformes à celles des années précédentes.

Air ambiant

  • A titre indicatif, pour les métaux qui possèdent une valeur de référence, les concentrations mesurées dans les retombées sont largement inférieures à celles-ci.
  • Pour ces quatre composés, on observe des concentrations plus élevées que les années précédentes sur le site « Madoumier » (sous les vents provenant de la direction de l’usine pendant 26% du temps), mais qui restent du même ordre de grandeur que des niveaux déjà mesurés par le passé. L’usine est possiblement à l’origine de cette surconcentration. Les concentrations sur le site « Durkheim » (sous les vents provenant de la direction de l’usine pendant 11% du temps), sont inférieures à celles des années précédentes.

Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP)

Air ambiant

  • Sur les deux sites « Madoumier » et « Durkheim », aucune corrélation n’est visible entre l’exposition du site et la concentration, ce qui ne permet pas de traduire un impact de la chaufferie sur les HAP.
  • A titre indicatif, les concentrations pour le B(a)P, seul HAP réglementé, sont inférieures à la valeur cible. Celles-ci sont du même ordre de grandeur que les années précédentes.

Dioxyde d’azote (NO2)

Tubes passifs

  • Les concentrations en NO2 mesurées à la station « Madoumier » sont légèrement supérieures à celles mesurées sur le site de fond « Landouge », traduisant l’impact d’une source de combustion à proximité.
  • A titre indicatif, les concentrations moyennes en NO2 sont largement inférieures au seuil limite annuel (40 μg/m3).
  • Les concentrations sur les deux sites, « Madoumier » et « Landouge », sont globalement stables depuis 2012.

Mesures automatiques

  • Les concentrations moyennes en NO2 sont équivalentes sur les deux sites « Durkheim » et « Madoumier ». Ces concentrations sont proches bien qu’un peu inférieures à celles des niveaux de fond urbain mesurés sur la station « Berland » à Limoges. Les concentrations mesurées sur « Madoumier » et « Durkheim » sont en revanche bien inférieures aux valeurs de la station trafic « Aine » de Limoges.
  • Les concentrations moyennes horaires en NO2 sont très largement inférieures au seuil limite horaire (200 μg/m3).
  • La recommandation de l’OMS en moyenne journalière a été dépassée pendant 10 jours sur le site « Madoumier » et 12 jours sur le site « Durkheim ». Ce seuil a aussi été dépassé sur les stations de référence : 26 jours sur la station « Aine » et 17 jours sur la station « Berland », ce qui témoigne d’une pollution de fond.
  • A titre indicatif, les concentrations moyennes en NO2 sur l’ensemble de la durée de la campagne sont largement inférieures au seuil limite annuel (40 μg/m3).
  • Le seuil annuel recommandé par l’OMS a été dépassé sur les deux sites « Madoumier » et « Durkheim », mais aussi sur les stations fixes « Aine » et « Berland ».

Dioxyde de soufre (SO2)

Tubes passifs

Les concentrations en SO2 relevées sur les deux sites « Madoumier » et « Landouge » (site témoin) sont très proches et globalement faibles. Les concentrations sont négligeables sur l’ensemble des sites depuis 2012.

Mesures automatiques

  • Les concentrations en SO2 sur le site « Madoumier » sont du même ordre de grandeur que la station fixe de Saint-Junien (urbain sous influence de fond). Celles sur le site « Durkheim » sont un peu plus élevées.
  • Les concentrations horaires sont très largement inférieures au seuil limite horaire de 350 μg/m3 pendant la durée de la campagne.
  • Les concentrations journalières sont très largement inférieures au seuil limite journalier de 125 μg/m3. Elles sont également inférieures au seuil journalier recommandé par l’OMS de 40 μg/m3.
  • A titre indicatif, les concentrations moyennes en SO2 sur les deux sites sont très largement inférieures à l’objectif de qualité (50 μg/m3 en moyenne annuelle).

Particules en suspension (PM10)

Mesures automatiques

  • Pendant la campagne de mesures, les concentrations moyennes en PM10 sont du même ordre de grandeur entre les sites « Madoumier » et « Durkheim ». Elles sont également du même ordre de grandeur que les niveaux observés sur la station fixe de fond urbain « Berland » et sur la station trafic « Aine ».
  • Les concentrations moyennes journalières en PM10 sont inférieures au seuil limite journalier (50 μg/m3). Elles sont également inférieures au seuil journalier recommandé par l’OMS (45 μg/m3).
  • A titre indicatif, les concentrations moyennes en PM10 sont inférieures au seuil limite annuel (40 μg/m3). Le seuil annuel recommandé par l’OMS de 15 μg/m3 a été dépassé sur les sites « Madoumier » et « Durkheim », mais aussi sur les stations de référence, ce qui témoigne d’une pollution de fond.

Benzène

Tubes passifs

  • Les concentrations en benzène mesurées sur les différents sites pendant quatre semaines sont du même ordre de grandeur que celles mesurées en « routine » au niveau de la station « Berland » (station de fond urbain) en 2021.
  • A titre indicatif, les concentrations moyennes sont inférieures au seuil limite réglementaire (5 μg/m3 en moyenne annuelle) et à l’objectif de qualité annuel (qui est de 2 μg/m3 en moyenne annuelle).
  • Les concentrations en benzène les plus élevées ont été observées en 2013 sur les deux sites « Madoumier » et « Durkheim ». Depuis 2014 les concentrations en benzène sur ces deux sites de mesures sont stables.

 

Documents
RapportAtmoNA_IND_EXT_22_368_DALKIA_2023_VFinale.pdf
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