Outre les risques d’incendie, la pratique de l’écobuage favorise une mauvaise qualité de l’air. Les polluants émis par les feux pastoraux sont quasiment identiques à ceux émis par le brûlage des déchets verts : particules (toutes tailles), NOx, SO2, COVNM (dont le Benzène), CO, N2O, CH4, CO2 issu de la biomasse, HAP (dont Benzo[a]pyrène), PCDDF (Dioxines-Furannes), PCB (Polychlorobiphényles), NH3. ...
Selon un rapport de l’ANSES, « Effets sanitaires liés à la pollution générée par les feux de végétation à l’air libre » publié en mai 2012, il est établi que l’exposition liés à la pollution de l’air générée par les feux de végétation à l’air libre a des effets sanitaires.
Les études épidémiologiques en population générale observent des associations entre l’exposition à la fumée des incendies de végétation et des effets respiratoires à court terme : symptômes respiratoires, admissions hospitalières, visites en service d’urgence et diminution de la fonction respiratoire. Les populations atteintes de pathologies respiratoires chroniques, dont les asthmatiques, constituent une sous-population particulièrement sensible.
Toujours selon l’ANSES, en population générale, les particules d'un diamètre aérodynamique inférieur à 10 μm (PM10) des fumées de feux de végétation peuvent être considérées comme au moins aussi toxiques pour la santé respiratoire à court terme que les PM10 de source urbaine. Plusieurs études épidémiologiques récentes montrent des associations entre l’exposition à la fumée des incendies de végétation et des effets cardiovasculaires à court terme. Les populations atteintes de pathologies cardiovasculaires pourraient constituer une sous-population sensible.