Feux d’artifice : un plaisir visuel, mais des traces dans l’air

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Feux d'artifice et qualité de l'air

Publié le 2 juillet 2025

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Colorés, festifs, impressionnants… Les feux d’artifice font partie des incontournables de l’été. Mais saviez-vous qu’ils peuvent aussi avoir un impact sur la qualité de l’air ? À l’approche du 14 juillet, Atmo Nouvelle-Aquitaine vous éclaire sur ce phénomène encore peu connu.

Feux d'artifice : que retrouve-t-on dans l'air ?

Lorsqu’un feu d’artifice explose, il libère une large palette de substances dans l’atmosphère. Selon une synthèse bibliographique menée par Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, on y retrouve principalement :

  • des particules fines (PM10, PM2.5) issues de la combustion,
  • des métaux lourds (strontium, cuivre, baryum…) responsables des couleurs éclatantes,
  • des composés soufrés, chlorés ou azotés selon la composition des charges pyrotechniques conçues pour produire un effet de propulsion ou de couleurs.

Ces substances sont émises en grande quantité sur un temps très court, souvent à basse altitude, et peuvent entraîner localement une dégradation temporaire de la qualité de l’air, notamment si la dispersion atmosphérique est faible (absence de vent, atmosphère stable…).

Un pic ponctuel, mais pas sans effet

La pollution liée aux feux d’artifice reste ponctuelle et brève, et ne remet pas en cause la tendance générale de baisse des concentrations de particules dans la région.

Cependant, ces pics temporaires peuvent avoir un impact sur les personnes les plus sensibles : enfants, personnes âgées, asthmatiques, ou encore personnes souffrant de maladies respiratoires ou cardiovasculaires.

Les particules, en particulier les plus fines, pénètrent profondément dans les voies respiratoires et peuvent provoquer des irritations, gênes respiratoires ou exacerbations de pathologies chroniques, même lors d’expositions de courte durée.

Des traces visibles dans les données

Les stations de mesure d’Atmo Nouvelle-Aquitaine enregistrent parfois une hausse temporaire des niveaux de particules aux abords de certains événements festifs, notamment en soirée ou dans les heures qui suivent les tirs de feux d’artifice.

Ces hausses sont localisées (dans un quartier ou un secteur donné), et leur intensité dépend de nombreux facteurs : taille du feu, type de produits utilisés, configuration du site, conditions météorologiques…

Bien que ces épisodes ne soient pas systématiques, ils sont suffisamment marqués pour apparaître dans les courbes de suivi de la qualité de l’air.

Concentrations en particules et composition chimique des particules observées à la station de Poitiers centre (86) entre le 13 et le 16 juillet 2024
Concentrations en particules et composition chimique des particules observées à la station de Poitiers centre (86) entre le 13 et le 16 juillet 2024
Zoom sur la composition chimique des particules des 14 et 15 juillet 2024 - station de Poitiers centre (86)
Zoom sur la composition chimique des particules des 14 et 15 juillet 2024 - station de Poitiers centre (86)

Mieux connaître pour mieux protéger

L’objectif n’est pas de renoncer aux feux d’artifice, mais de mieux comprendre leurs effets pour adopter les bons réflexes, surtout si l’on est concerné par une vulnérabilité respiratoire. Par exemple :

  • éviter de rester trop près du lieu de tir,
  • rentrer à l’intérieur si l’air devient chargé ou irritant,
  • aérer son logement après l’événement, une fois que l’air est redevenu plus sain.

De plus en plus de collectivités explorent des alternatives plus respectueuses, comme les spectacles de drones lumineux, les feux silencieux ou le choix de produits pyrotechniques moins polluants.

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