Atmo Nouvelle-Aquitaine est partenaire de deux projets de recherche sélectionnés dans le cadre de l’appel à projets AQACIA 2024 de l’ADEME : ISOPt’AIR et NANOFIL. Leur objectif commun : mieux comprendre et réduire l’exposition à certains polluants atmosphériques à l’intérieur des bâtiments. Les deux projets débuteront fin 2025 et s’achèveront en décembre 2028.
ISOPT’AIR : mieux connaître et réduire notre exposition aux pesticides dans l’air intérieur
Le projet, ISOPT’AIR, s’intéresse à une famille de pesticides : les biocides, en particulier ceux utilisés pour traiter le bois contre les insectes xylophages (comme les termites).
Un enjeu encore peu étudié
Si la présence de pesticides dans l’air extérieur est bien suivie depuis les années 2000, celle des biocides à l’intérieur l’est beaucoup moins. Pourtant, ces substances peuvent s’accumuler dans les pièces fermées et exposer durablement les habitants — en particulier les personnes fragiles ou les enfants.
Ce que va faire ISOPT’AIR
Porté par un consortium réunissant l’INSERM, Atmo Grand Est, TIPEE, Atmo Nouvelle-Aquitaine, la Communauté d’Agglomération et la ville de La Rochelle ainsi que l’Eurométropole de Strasbourg, le projet va :
- mesurer la présence de biocides dans l’air intérieur dans les agglomérations de La Rochelle et Strasbourg,, dans des logements et des établissements scolaires;
- identifier les facteurs qui influencent l’exposition (type de bâtiment, ventilation…) ;
- modéliser les risques d’exposition ;
- proposer des solutions de remédiation et des guides pratiques pour les collectivités et les particuliers.
Atmo Nouvelle-Aquitaine assurera le pilotage du projet
NANOFIL : mieux filtrer l’air pour limiter les particules ultrafines
Le second projet, NANOFIL, s’intéresse aux particules ultrafines (PUF), des poussières invisibles à l’œil nu, plus petites que 0,1 micron. Il est réalisé en partenariat avec l’Université de La Rochelle, qui pilote le projet. Les particules en air intérieur proviennent principalement de la pollution extérieure (trafic routier, formation secondaire à partir de polluants gazeux,…), elles peuvent s’infiltrer à l’intérieur des bâtiments, notamment dans les écoles, bureaux ou hôpitaux ventilés par insufflation d’air.
Pourquoi c’est important
On passe la majorité de notre temps en intérieur, et la qualité de l’air qu’on y respire dépend en grande partie de l’air extérieur… et des systèmes de ventilation. Si les normes sont aujourd’hui bien établies pour les particules fines (PM10 et PM2,5), il n’existe encore aucune valeur guide pour les particules ultrafines, alors que leurs effets sur la santé sont avérés : troubles cardiovasculaires, respiratoires, cancers…
Ce que va faire NANOFIL
Coordonné par La Rochelle Université, avec la participation d’Atmo Nouvelle-Aquitaine, le projet va :
- étudier l’efficacité des filtres de ventilation vis-à-vis des particules ultrafines ;
- proposer une méthode de choix des filtres la plus efficace et la plus durable possible.
À terme, ces travaux permettront d’orienter les gestionnaires de bâtiments vers des solutions techniques adaptées pour mieux protéger les occupants.
Des résultats utiles pour les collectivités et les citoyens
Ces deux projets permettront de mieux comprendre certaines sources de pollution encore peu connues, et de proposer des outils concrets pour agir.
Les résultats seront diffusés à travers :
- des publications scientifiques et événements ;
- des guides pratiques pour les collectivités, les gestionnaires de bâtiments et les citoyens ;
- des outils d’aide à la décision pour intégrer la qualité de l’air dans les politiques d’aménagement et de rénovation.