Ammoniac (NH3) : Campagne régionale de mesure par échantillonneurs passifs – bilan 2023

Publié le 22 mai 2024

Description

L’ammoniac est présent naturellement dans l’environnement du fait de son rôle dans le cycle de l’azote dans les milieux aquatique et terrestre. La majeure partie de l’ammoniac a cependant pour origine l'activité humaine. Si l’ammoniac provient très majoritairement des activités agricoles, il est aussi émis par les transports et l’industrie.

Il est à l’origine de la formation de particules secondaires, qui contribuent à la présence de particules fines dans l’air, enjeu majeur de santé publique.

En 2022, Atmo Nouvelle-Aquitaine a réalisé une première campagne annuelle de mesures de l’ammoniac, reconduite en 2023. L’ammoniac est qualifié de « polluant émergent », c’est-à-dire dont l’impact sur la santé et/ou l’environnement est fortement suspecté ou reconnu, mais pour lesquels on ne dispose que de peu de données de concentration dans l’air.

Les mesures ont été réalisées tout au long de l’année à l’aide de prélèvements par échantillonneurs passifs.

De même qu’en 2022, c’est sur le site rural de Bressuire, dans les Deux-Sèvres, pour lequel les valeurs les plus élevées ont été mesurées. Après Bressuire, c’est sur Poitiers, sur un site proche du trafic routier, que les valeurs sont les plus élevées. La répartition des concentrations au cours de l’année sur le site montre une influence mixte des émissions agricoles et du trafic routier.

Les concentrations mesurées sur les différents sites de la région sont toutes inférieures à 6 μg/m3, soient des valeurs très nettement inférieures à la VTR pour inhalation chronique préconisée par l’ANSES (500 μg/m3).

Pour la première fois cette année, une comparaison a pu être réalisée à l’échelle hebdomadaire entre les concentrations d’ammoniac mesurées au sol et par satellite sur la période janvier 2022 – septembre 2023. Sur les sites de fond, et en particulier sur Niort en 2022, les concentrations sont très bien corrélées entre les deux mesures. Sur les sites influencés très localement, comme les sites proches du trafic routier, les deux mesures montrent beaucoup plus d’écarts. En effet, la résolution spatiale de la mesure par satellite permet de bien refléter les concentrations de fond mais pas les influences très locales comme la proximité d’un axe routier.

A retenir 

  • Les campagnes de mesures de l’ammoniac 2022-2023 permettent pour la première fois d’avoir une information sur l’évolution annuelle et les influence locales sur la région Nouvelle-Aquitaine.
  • Les valeurs les plus élevées sont mesurées au nord de la région.
  • Les pics de concentrations sont mesurés plutôt au printemps (mars) au nord de la région, et plus tardivement au sud de la région (Pyrénées Atlantiques). Or plus la saison d’occurrence est froide et plus l’ammoniac est susceptible de former des particules secondaires.
  • L’influence des sources agricoles est très majoritaire. Cependant, sur les sites en proximité du trafic routier, on observe en plus l’influence des émissions des véhicules sur les concentrations d’ammoniac mesurées.
  • Sur certains sites de fond, les concentrations mesurées par satellite et au niveau du sol peuvent être extrêmement bien corrélées.
Documents
RapportAtmoNA_R&D_INT_22_121campagne2023_mesure_NH3_26_03_2024.pdf
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Ammoniac (NH3) : Campagne régionale de mesure par échantillonneurs passifs – bilan 2023
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