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Quand nous chauffons nos logements, quels polluants rejetons-nous dans l’air ?

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Le chauffage des particuliers rejette différents polluants dans l’air associés à la combustion des différents carburants utilisés (gaz, fioul, bois…). Le chauffage au bois, bien qu’il soit local et avec un impact positif en termes de lutte contre le réchauffement climatique, est le type de chauffage qui rejette le plus de polluants, notamment les particules (PM10, PM2,5), nocives pour la santé humaine. Le type d’appareil au bois et les pratiques d’utilisation influencent beaucoup ces rejets.

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Quels sont les polluants émis par type de chauffage ?

Le chauffage au bois représente 58% des rejets de particules fines PM2,5 dans l’air en Nouvelle-Aquitaine. L’utilisation du bois pour le chauffage des logements contribue à la majorité des rejets de polluants de cette activité, notamment pour les particules (PM10, PM2,5), les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les métaux lourds, le monoxyde de carbone, les dioxines/furannes…

Répartition des émissions de PM10 liées au chauffage résidentiel par combustible
Répartition des émissions de PM10 liées au chauffage résidentiel par combustible
Source : inventaire des émissions de polluants atmosphériques 2018 - ICARE v3.2.3 - Atmo Nouvelle-Aquitaine

Concernant le dioxyde de soufre (SO2), ¾ des rejets du chauffage résidentiel est lié au chauffage au fioul, et le quart restant est lié au chauffage au bois.

Répartition des émissions de SO2 liées au chauffage résidentiel par combustible
Répartition des émissions de SO2 liées au chauffage résidentiel par combustible
Source : inventaire des émissions de polluants atmosphériques 2018 - ICARE v3.2.3 - Atmo Nouvelle-Aquitaine

Le chauffage au gaz, quant à lui, est responsable d’1/4 des rejets d’oxyde d’azote liés au chauffage résidentiel. Les 3/4 des rejets restants se partagent entre le chauffage au bois (48%) et le chauffage au fioul (29%).

Répartition des émissions de NOx liées au chauffage résidentiel par combustible
Répartition des émissions de NOx liées au chauffage résidentiel par combustible
Source : inventaire des émissions de polluants atmosphériques 2018 - ICARE v3.2.3 - Atmo Nouvelle-Aquitaine

Le chauffage au bois, bon pour le climat, mauvais pour la santé ?

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Si les forêts qui l'ont produit sont gérées durablement, le bois est une énergie renouvelable neutre en carbone, car il absorbe autant de CO2 dans l’air qu’il n’en rejette lors de sa combustion.

Néanmoins, mal utilisé, le chauffage au bois est une source de pollution importante en raison d’une mauvaise combustion. Particules fines, monoxyde de carbone, oxydes d’azote, composés organiques volatils, hydrocarbures aromatiques polycycliques… la liste des polluants atmosphérique est longue et ils peuvent dégrader la qualité de l’air à l’extérieur mais aussi à l’intérieur des logements.

En hiver, en raison des conditions météorologiques et de l’augmentation des feux, ces polluants peuvent représenter jusqu’à 90% de la pollution atmosphérique mesurée. Et les risques pour la santé sont importants, en particulier pour les personnes les plus fragiles (personnes âgées, enfants) ou bien présentant des difficultés respiratoires ou des risques cardiaques. 
 

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Le chauffage au bois pollue l'air extérieur mais peut aussi impacter l’air intérieur du logement lorsqu'il est mené dans de mauvaises conditions :

  • Si vous utilisez un foyer ouvert plutôt qu’un insert, poêle ou chaudière à bois
  • Si vous utilisez du bois humide et de mauvaise qualité (bois traité, bois de récupération…)
  • Si votre appareil est vétuste et mal entretenu

Une cheminée à foyer ouvert rejette 5 fois plus de particules dans l’air que les poêles à bois performant (labelisé flamme verte), et 7 fois plus que les chaudières à bois ou à granulés.
 

Les bons gestes pour se chauffer au bois efficacement et sans polluer

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Des solutions simples existent pour se chauffer efficacement et réduire la pollution liée au chauffage au bois :

  • N’utilisez que du bois de chauffage. Privilégiez en priorité du bois de feuillus durs plutôt que des résineux (chêne, hêtre, frêne, orme, charme, noyer… selon votre région) qui brûlent lentement. Si possible privilégiez du bois sans écorce.
  • Stocker votre bois dans un endroit aéré, à l’abri de la pluie, et surélevé par rapport au sol. Attendez au moins 18 mois avant de l’utiliser pour qu’il soit bien sec. 
  • Privilégiez la technique de l'allumage inversé. Cela vous permettra de réduire les émissions de particules fines à l'allumage.
  • Vérifier le tirage.
  • Vérifier régulièrement que la combustion s'effectue correctement.
  • Faites entretenir votre équipement et ramoner votre cheminée au moins une fois par an. 

Vous pouvez également remplacer votre ancien appareil de chauffage à bois par un nouvel appareil plus performant. Le label Flamme verte garantit des appareils de chauffage au bois répondant aux normes de performance énergétique et de limitation des émissions polluantes. 
 

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