Comment concilier déconfinement et préservation de la qualité de l’air ? C'est la question à laquelle Atmo France et les observatoires de la qualité de l'air de chaque région ont cherché à répondre. En effet, à partir de la semaine prochaine le déconfinement pourrait être source de pollution supplémentaire.
Les bénéfices des mobilités actives
- Il est possible de concilier déconfinement et préservation de la qualité de l’air grâce, entre autres, aux mobilités actives (marche à pied, vélo, trottinette) :
- Les mobilités actives facilitent la distanciation physique, et donc la préservation de sa santé et de celles des autres dans le contexte du Covid-19,
- Marcher, faire du vélo, de la trottinette est bon pour la santé car cela permet de faire régulièrement des efforts physiques,
- Ces déplacements coûtent moins cher que la voiture,
- Ces modes de déplacement sont bénéfiques pour la qualité de l’air, contrairement aux modes de déplacements individuels motorisés (voiture, scooters...) ;
- Contrairement aux idées reçues, les cyclistes et les piétons sont moins exposés à la pollution de l’air que les automobilistes dans l’habitacle de leur voiture,
• Préférer les pistes cyclables séparées de la voie de circulation ;
• Se placer devant les voitures au feu rouge ;
• Éviter les axes fréquentés ;
• Adopter un rythme modéré ;
• Garder une certaine distance quand vous suivez un bus.
Baisse de la pollution de l'air par le dioxyde d'azote pendant le confinement
Le confinement dû au Covid-19 a eu un impact positif sur la qualité de l’air grâce à la diminution du trafic routier : à l'échelle de toute la Nouvelle-Aquitaine, la pollution par le dioxyde d'azote a diminué de moitié sur les sept premières semaines de confinement.
En mars et avril 2020, Atmo Nouvelle-Aquitaine a enregistré une baisse des niveaux de dioxyde d'azote
(polluant traceur de la pollution routière) partout dans la région :
Pollution de l’air et santé sont étroitement liées
- Deux études récentes de l’université d’Harvard et de l’université Martin-Luther University Halle-Wittenberg montrent que l’exposition à la pollution de l’air pourrait accroître les risques de décès chez les personnes qui contractent le Covid-19. Or le trafic routier étant une source importante d’émission de polluants atmosphériques, si les usagers utilisent davantage leurs voitures pour respecter la distanciation physique, cela présente un risque de favoriser le Covid-19,
- La pollution de l’air provoque chaque année le décès prématuré de 48 000 personnes en France (source : Santé Publique France),
- En juillet 2015, une commission d’enquête du Sénat a estimé a minima le coût non-sanitaire de la pollution atmosphérique à 4 milliards d’euros par an et le coût sanitaire, entre 68 et 97 milliards d’euros par an,
- Le Centre for Research on Energy and Clean Air a calculé que le confinement contre le Covid-19 aurait permis d’épargner 11 000 vies en Europe grâce à la baisse importante de la pollution de l’air en Europe.
La qualité de l’air est un enjeu transversal. A la croisée des enjeux sanitaires, environnementaux, économiques et juridiques, ce sujet doit rester une préoccupation permanente pour « le monde d’après ». Retrouvez plus d'informations à ce sujet dans le communiqué d'Atmo France.